sonnette d'alarme!

D'après les experts, la crise ne devait être que financière et mieux maîtrisée qu'en 29. La réalité est toute différente. L'économie est frapppée de plein fouet: fermetures d'usines (parmi les plus compétitives), chômage en hausse vertigineuse, vagues de licenciements, effondrement du pouvoir d'achat face à la hausse des prix, secteurs économiques en grandes difficultés (pêche, viticulture, élevage, automobile, sidérurgie, aéronautique), coupes sombres dans le budget de l'état.

La crise devient sociale avec le développement des luttes y compris dans des secteurs "protégés" ( magistrature, avocats, police). La grève du 29 janvier a donné le coup d'envoi, la Guadeloupe  et les DOM/TOM ont remis le couvert et la journée d'action du 19 mars va amplifier le mouvement. Chaque jour on apprend que la vie devient plus difficile pour des milliers de personnes. Notre pays voit se mettre en place des systèmes qui ressemblent à ceux ayant cours dans les pays sous-développés: recherche de nourriture dans les poubelles, marchés illégaux de produits périmés, ouverture de super marchés à bas prix diffusant des produits de qualité médiocre voire des invendus dont la date a expiré. Les logements communautaires font leur apparition (on  appelle cela la co-location) , les tickets de rationnement réapparaissent avec les tickets restaurant utilisables pour acheter des sandwichs ou des produits manufacturés! Quel progrès!

Les grandes entreprises de distribution alimentaire s'enrichissent sur le dos des plus démunis. Les actionnaires des Leclerc, Auchan, Carrefour et autres n'ont jamais gagné autant d'argent qu'en période de crise. C'est vrai pour tous les actionnaires des grands groupes bancaires et industriels. Les centaines de milliards donnés par Sarkozy ont servi à remonter les cours de leurs actions et les bénéfices retirés sont placés dans les paradis fiscaux.  Le pouvoir le sait mais il laisse faire ou encourage ces pratiques. Les liens entre certaines personnes gravitant dans l'appareil d'état et les familles possédantes des grandes entreprises  l'explique en partie. Mais le plus grave c'est que le gouvernement et sa majorité politique s'obstinent dans la voie qui a conduit à la crise et qui nous entraîne à la catastrophe.

D'où la crise politique qui pointe. Les divergences au sein même de la droite, les critiques timides pour le moment mais qui ne vont pas manquer de se renforcer, les contradictions entre les courants reflétant des intérêts divergents, tout celà va provoquer de l'explosion politique. Sarkozy mécontente les français et provoque des remous dans toutes les couches de la société. La droite est incapable d'apporter des solutions positives à la crise. Les gens se tournent vers la gauche et attendent des réponses concrètes. A nous d'y répondre et vite.

Le front de gauche que nous avons constitué formule des propositions aptes à unifier la majorité du pays sur une politique radicalement nouvelle axée sur la répartition des profits au service de la population. Juste retour des choses puisque les richesses sont le produit du travail de millions de français. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans d'autres articles.