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Le blog de José Espinosa
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2 février 2012

Classes moyennes, que sont-elles devenues?

Fracassant, le retour de la classe ouvrière dans le débat politique. Tous les candidats sans exceptions auscultent, examinent, dissertent, vont voir sur place comment ce corps social réagit face à la crise économique et aux cures d'austérité successives. Premières victimes de la politique de Sarkozy, les ouvriers manuels ou intellectuels ( employés, ouvriers qualifiés ou sans qualifications, cadres, techniciens, ingénieurs ) qui ne possèdent que leur travail pour gagner leur vie, déploient des actions multiformes pour défendre leurs entreprises menacées de disparition, s'engagent dans des luttes salariales ( encore trop peu mais le mouvement se poursuit).

Tous ces actes témoignent du mécontentement et de la colère qui gronde. Le rejet de Sarkozy est puissant et ce n'est pas la vente des "raffale" qui va l'enrayer. En trente ans, la classe ouvrière s'est diversifiée, enrichie de nombreux salariés hautement qualifiés, intégrant massivement les cadres et les ingénieurs, bien que ceux-ci n'en aient pas toujours conscience. Mais le fait est là: la classe ouvrière s'est élargie considérablement et son poids grandit. Son exploitation, son oppression et ses divisions se sont accrues durant ces derniers temps. Avec les attaques sarkoziennes, le chemin de l'unité d'action réapparaît. Voila pourquoi l'inquiétude gagne les milieux dirigeants de la bourgeoisie financière et ses sbires. Il leur faut arrêter ce mouvement de contestation de la finance. Ils vont avoir des surprises!

Et les classes moyennes me direz-vous? Ont-elles disparues? Jouent-elles un rôle significatif?

Les classes moyennes existent. Paysans, artisans, commerçants, des professions libérales en font partie. Marx les définissaient ainsi: des catégories de travailleurs qui possèdent leur appareil de production, qui produisent de la valeur mais qui en dernier ressort sont victimes ( inconscientes souvent) des politiques des grands groupes industrialo-financiers. Ce sont des millions de personnes qui participent à la vie économique et sociale. Ajoutons-y depuis quelques mois, les "auto-entrepreneurs" qui croient s'en sortir en créant leur "entreprise"  comme les y invite Sarkozy.

Pris à la gorge par les banquiers qui leur refusent les crédits, menacés par la perte du pouvoir d'achat des salariés qui n'achètent plus autant, ces classes ont des visions de la politique très fluctuantes. La crise les interroge et leur vote n'est pas assuré. Sarkozy les a déçu. le rejet n'en est que plus grand. Leur choix fluctue entre Bayrou, Hollande et Lepen. Quelques uns lorgnent vers Mélenchon mais si peu!

Le travail du front de gauche n'en est que plus passionnant: argumenter sur la relance par les salaires, démontrer le changement du rôle des banques, affirmer les liens existants entre eux et la classe ouvrière, démonter les discours haineux de Marine Lepen, dé-construire le flou des centristes et le manque d'audace socialiste.

Vaste travail, vaste défi!  Avec courage, intelligence et esprit créatif, allons à leur rencontre pour en discuter!

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