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Le blog de José Espinosa
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26 février 2012

Ne mélenchons pas droite et gauche!

Sur le marché, un jeune homme me dit : "Face à M.Lepen, votre candidat, très bien, il l'a secouée. A gauche, il y a plusieurs candidats et je ne sais lequel choisir". Je tente une brève explication sur les différences entre les cinq candidats de gauche: J.L.Mélenchon, F.Hollande, E.Joly, P.Poutou et N.Arthaud. En quelques minutes, mission impossible. Trop complexe. Quand il me quitte, j'ai le vague sentiment que le vote PS le chatouille sérieusement car le plus crédible. Pour lui, Mélenchon c'est le tombeur des Lepen mais pas le porteur du changement. Perplexité!

Si notre campagne Front de gauche/ Mélenchon n'est assimilée qu'à la gauche qui combat le FN, c'est bien mais notre stratégie ne tient pas.

Si nous militons pour changer la donne dans le pays, notre objectif devient notre présence au second tour de la présidentielle afin d'y représenter la gauche pour battre Sarkozy. Cette hypothèse nous oblige à tenir l'ensemble du front: s'activer contre le FN, batailler contre le traité européen élaboré par Merkel/Sarkozy, développer nos propositions économiques et sociales pour relancer les activités, avancer nos propositions de coopérations internationales, faire connaître nos initiatives pour la paix dans le monde.

Qu'attendent les électeurs? Du concret pour résoudre leurs problèmes quotidiens: salaires, emploi, logement, école, formation,impôts, prix, transports. Un candidat crédible porteur de ces préoccupations. Ils doivent surmonter les doutes qui pèsent sur la capacité de la gauche à mettre en oeuvre autre chose que le libéralisme ambiant. Les déceptions n'ont pas manqué en 30 ans! Droite et gauche c'est différent proclame-t-on mais faut-il le prouver!

Prenons les salaires, entre les partisans du gel (la droite) et les socialistes qui refusent ( jusqu'à ce jour) le Smic à 1700 euros la ligne de partage est insignifiante. Le comprenant, F.Hollande vient de prendre à contre pied ses propres troupes en proposant une tranche fiscale de 75% sur les hauts revenus  supérieurs à 1 million d'euros par an. Bien vu. Si une telle disposition ne frappe que moins de 1% des imposables, elle met en émoi les partisans du bouclier fiscal sarkozien. Je m'en réjouis. Le débat à gauche prend ses marques: comment va-t-on engager la relance de la production et de l'emploi? Quelle réforme fiscale doit-on faire? La gauche sera-t-elle en mesure d'installer une politique salariale à la hauteur des besoins? Les propositions du Front de gauche sont sur la table. A discuter. Encore faut-il des interlocuteurs.

Avec le PS, nous sommes d'accord sur l'objectif de relancer les activités, nous devons trouver les financements nécessaires. Le premier des financements pour les entreprises, c'est le niveau du carnet de commande. Celui-ci dépend essentiellement du pouvoir d'achat de la population. Les consommateurs sont la plupart du temps des salariés (ceux-ci représentent 80% de la population active actuellement). Un très fort relèvement de leur pouvoir d'achat aurait presque mécaniquement un effet d'aubaine pour les entreprises notamment les petites et moyennes. Donner du salaire, c'est mettre du carburant dans le moteur économique! Plus de salaire = plus d'achats = plus de production = plus d'emplois, c'est le cercle vertueux de l'économie. Absolument l'inverse du moins. La voici la sortie de crise. Hors de ce chemin, point de salut. Qu'en pensent nos alliés?

Toute autre politique nous conduit à plus d'austérité. Les exemples des autres pays confirment. S'enfoncer dans l'austérité les amène dans le mur en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Angleterre, en Italie, en Belgique, en Allemagne. Les économies se rétractent et l'asphyxie les gagne. Dégageons nous de ces recettes qui enfoncent les peuples dans la pauvreté et la misère. La gauche doit retrouver le chemin du progrès social garant du développement économique. L'élévation des salaires, voilà la ligne de démarcation entre gauche et droite. Le niveau du Smic c'est le curseur! Accorder 2 euros de plus par heure de travail, droite et FN s'insurgent, protestent, éructent. Normal. Mais le silence du candidat PS me trouble. Comment peut-il envisager une sortie de crise sans augmenter significativement le Smic? 1700 euros par mois, est-ce trop? Alors discutons-en publiquement, sans tabou! J.L.Mélenchon y est prêt.

L'austérité, c'est la droite, la rigueur, c'est la gauche diront certains mais n'est-ce pas la même chose pour les gens? Relancer le pouvoir d'achat, ce n'est pas manquer de rigueur, c'est l'inverse, c'est donner l'impulsion à la reprise économique pour desserrer les contraintes de la finance qui veut tout s'accaparer. Assez des revenus astronomiques des financiers! Place à l'augmentation salariale! Avec le front de gauche, obligeons tous les partis à s'exprimer sur les salaires!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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