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Le blog de José Espinosa
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29 février 2012

impressions à chaud!

Je rentre de la manif. Réussie cette journée d'action européenne contre les politiques d'austérité. Manquait à l'appel FO et la CFDT qui pourtant adhèrent à la CES (syndicat européen) depuis son existence. Ils en sont membres fondateurs. Seraient-ils en contradiction avec leurs propres positions au sujet de l'Europe et des traités qui la traduisent? Comportement pour le moins surprenant au moment où les dirigeants européens, Merkel et Sarkozy en tête, font feu de tout bois pour ratiboiser la classe ouvrière mais aussi les cadres, les techniciens, les ingénieurs. Partout, c'est la course aux plus bas salaires, à l'affaissement des retraites, au précariat généralisé et toujours au nom de la compétitivité. Jusqu'où iront-ils? Personne ne le sait. Ma seule conviction, le rapport de forces doit devenir plus favorable pour les forces progressistes. Le seul langage qu'ils comprennent.

Autre aspect important ce soir, c'est l'immersion du front de gauche dans le mouvement social. Nombreux les manifestants qui souhaitaient débattre avec Mélenchon, Laurent ou M.G. Buffet. Traduction affective d'une montée de nos idées parmi les salariés qui luttent, restauration d'un lien entre syndicats et politiques dans l'action commune. J'y vois la confirmation d'une idée forte: la crise du système crée le mécontentement qui se traduit de plus en plus en action et entraîne la prise de conscience politique. Important pour la suite car la crise n'en est qu'à ses débuts. Place au peuple disons-nous. Et bien ce peuple bouge et va bouger. Nos propositions s'enracinent et se nourrissent des luttes.

Au centre des slogans, celui qui a retenu mon attention, c'est la hausse des salaires. Les commentateurs médiatiques font silence dessus mais le cri des mal payés, des sous-payés, dépasse les marges des plus exploités. Les couches dites moyennes voient leur pouvoir d'achat mis à mal, la smicardisation avance au galop, d'où le souffle nouveau à cette revendication. Relever les salaires, cri de ralliement de millions de salariés en Europe!

Le front de gauche, bien présent a joué son rôle. Regrettons l'absence des socialistes qui au Sénat comme à l'Assemblée Nationale se sont abstenus laissant ainsi le champ libre aux libéraux pour nous imposer un traité qui va museler nos pays, nous dicter la loi budgétaire et nous sanctionner alors que tout le monde sait que les objectifs préconisés à savoir des déficits inférieurs à 0,5% sont intenables y compris pour l'Allemagne. Tout ça pour enrichir encore plus les banques privées qui prêteront à des taux usuriers aux États pris à la gorge. Le spectre de la Grèce devrait hanter les partis sociaux démocrates européens!

Le 22 avril, les électeurs de gauche devront choisir: un candidat socialiste hésitant sur la conduite à tenir ou bien un candidat socialiste, Mélenchon, ses ergots affûtés, faisant front sans faiblir aux fossoyeurs de l'Europe sociale. Ça doit balancer au PS. Les militants, les électeurs ne savent plus que penser. Reste la peur de Lepen. Le PS, les médias vont en jouer habilement. A nous d'expliquer les "vases communicants" entre droite et extrême droite, le fait que Sarkozy doit pour être au second tour siphonner les voix lepenistes. Que le "21 avril" ne se reproduira pas et qu'on peut choisir au premier tour dans la sérénité ( je vous renvoie à mon papier sur "la peur"). Difficile certes, le "vote utile" pèse mais les reculs de Marine apparaissent. Notre combat marque des points décisifs!

Cette journée d'actions marque une étape nouvelle. Continuons le combat!

 

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Commentaires
U
Le Sénat qui vote, grâce à l'abstention de la majorité socialiste socialiste, un MES écrit par Merkozy, ça ne va pas aider à voter Hollandréou ! Il ne faut pas négliger ce point qui arrive si peu de temps avant l'élection. Il y a plus d'un électeur qui est sérieusement interloqué ! À nous remuer le couteau dans la plaie et de rappeler constamment cette nouvelle trahison. En disant que nos socialistes veulent manger à la sauce grecque... Le désastre grec commence à être bien connu des Français.
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