18 mars: un vent chasse l'autre!

Jour anniversaire du début de la Commune de Paris en 1871, le Front de gauche renoue avec la tradition du mouvement ouvrier en proposant la marche pour la 6e République. Nombreux seront celles et ceux qui venus d'horizons aussi divers et différents se rassembleront pour exiger de nouvelles institutions aptes à mieux réguler la vie sociale qui nous est commune issue des entrailles de 1789, poursuivie par les révolutions de 1830 et 1848, marquée par l'irruption insurrectionnelle de 1871 dont l'histoire officielle amoindrit sa signification et trop souvent l'ignore totalement. Plus récemment le Front populaire, la résistance et la libération ainsi que les évènements de Mai juin 68 en ont enrichi les contours. Évolutions démocratiques, transformations des mentalités, modification des rapports sociaux, révolution des moeurs en sont le moteur et l'aboutissement. Demain, nous serons des dizaines de milliers à défiler avec ces visions dans chacune de nos têtes.

Réfléchissons ensemble aussi sur les échecs qui trop souvent ont accompagné ces évènements. Tirons en les leçons. Le changement que je souhaite durable ne peut jaillir que d'un "mouvement populaire majoritaire". Majoritaire par le nombre et majoritaire par les idées universelles qu'il est capable d'exprimer. Le contre pied de la "minorité agissante" qui peut séduire quelquefois mais aboutit à l'isolement et à l'échec. Ces considérations guident les partis et organisations regroupées dans le Front de gauche. La prise de la Bastille, symbole du changement de système, de la monarchie à la république, résonne fortement de cette expression majoritaire du peuple français qui en avait assez de l'arrogance des privilégiés à l'encontre du plus grand nombre.

Regroupement, rassemblement, ces idées progressent, avancent, circulent jusqu'à devenir incontournables. Par milliers, des personnes au demeurant très dissemblables rejoignent le front car les idées propagées leur conviennent et leur paraissent les plus adaptées, les plus appropriées à la situation de crise que nous connaissons.  Par dizaines de milliers ils affirmeront haut et fort leur exigence de se débarrasser des nantis de la finance, de promouvoir une autre constitution garantissant des droits et libertés nouvelles, d'ouvrir une perspective progressiste à notre pays. Du bruit, on l'entendra. Le tumulte pacifique sera au rendez-vous accompagné de la fureur des jeunes générations qui en ont ras la casquette de vivre la galère dans la cinquième puissance du monde.

La vague, la déferlante de Nation à Bastille s'entendra dans le pays. Avec Mélenchon, résistons, avec le candidat Mélenchon, gagnons! C'est le défi que le front de gauche se fixe à l'entrée de la campagne officielle. Les ingrédients y sont. A nous de les travailler, de les unir, de les faire fructifier. Que chacun y réfléchisse!

A demain sous les auspices du "génie"!