La confirmation!

314 sièges pour le parti du président soit la majorité absolue. Plus fort score depuis 1981. Ainsi va la monarchie républicaine sous "la cinquième".  Notons que près d'un électeur sur deux (44%)  s'est abstenu de choisir. Nouveau record de non participation. Silence des commentateurs sur le fait suivant: le parti socialiste et l'UMP détiennent à eux deux près de 90% des élus de l'assemblée nationale. Quid de la représentation nationale dans sa diversité et son pluralisme? Un changement de nos institutions notamment en matière électorale s'imposera. Une minorité ne peut gouverner longtemps sinon de manière autoritaire. En temps de crise financière et économique, c'est encore plus vrai. Les évènements en Grèce valident cette affirmation.

Super grand chelem pour le parti socialiste: après les régions, le nombre de municipalités, les conseils généraux qui lui ont permis de gagner le Sénat, la Présidence et l'Assemblée Nationale tombent dans son escarcelle. De Gaulle lui même n'a jamais eu autant de pouvoir entre les mains. F.Holande et ses amis ont une obligation de résultats. Leurs électeurs attendent des améliorations sociales, économiques, politiques, sociétales fortes. Tous les moyens lui ont été accordés. L'épreuve de vérité s'approche. Ce ne sont pas quelques "twitts" qui feront la différence. Pas même l'accord passé avec Europe écologie les Verts qui permet à ceux-ci d'avoir un groupe (19 élus)  bien que leur score soit inférieur à celui du Front de Gauche qui n'obtient que 10 élus. Magie du scrutin non proportionnel!

La droite, malgré sa déculottée conserve plus de 200 élus grâce au découpage de 2010 ( monsieur Marleix a bien travaillé) et au système électoral qui privilégie les grandes formations. La perte d'une centaine de députés va entraîner des secousses sismiques au sein de l'UMP. Lepenisée, libéralisée,  décomplexée, amoralisée, affairisée, la droite va imploser sinon exploser. La recomposition commence. Poussée et engendrée par le Front national. Danger pour la république. La bataille des chefs débute maintenant.

Marine Lepen perd ses paris. Donnée vainqueur il y a quelques semaines, la voici battue à Hénin-Beaumont. Sur la trentaine de triangulaires, le FN les perd toutes sauf deux. Elus, G.Collard et Marion Lepen le sont grâce au non désistement d'une socialiste à Carpentras et d'un UMP dans le Gard. Quand on joue avec le feu, on se brûle!

Le Front de Gauche conserve 10 élus malgré sa progression en voix et en pourcentage, victime du système qui renforce le parti du président. La séquence électorale achevée, les débats ne manqueront pas sur les suites à envisager. Chaque formation devrait consulter ses adhérents pour marquer le nouveau positionnement par rapport au gouvernement Ayrault. Quelle place pour JL.Mélenchon dans le nouveau dispositif du front de gauche?  Quelle articulation entre partis, formations et individualités au sein du front pour accroître l'efficacité de celui-ci?

La nouvelle histoire est en marche. Face à la crise, chacun devra se prononcer: austérité encore et encore ou bien résistance à la finance?

Comments

[Clement]

Analyse intéressante. Il faut renforcer le Front de Gauche. Et surtout choisir entre taper contre le front national ou cliver avec le Parti Socialiste. Pour ma part, je pense qu'aujourd'hui il faut que l'on apparaisse comme le recours a gauche. Et pour ça il faut qu'on déroule le programme l'humain d'abord!