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Le blog de José Espinosa
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1 décembre 2012

Cacophonie?

Rentrant d'une absence prolongée de Paris, je voudrais me féliciter du vote de l'ONU qui reconnait l'Etat palestinien. Je partage la joie des habitants des territoires occupés qui espéraient cette prise de conscience internationnale. C'est une brèche dans le système coercitif israelien. Il faudra encore pousser très fort pour obtenir la création de l'Etat palestinien libre avec toutes ses prérogatives. Surtout après la décision maléfique du gouvernement israelien d'accélérer la colonisation des territoires palestiniens créant ainsi les conditions d'une reprise des conflits.

Sur le plan national, la "métamorphose" dont je parle dans mon dernier billet se poursuit rapidement. Les décisions du gouvernement Hollande premier se confondent avec celles de la droite sarkoziste: même position sur la politique migratoire, expulsions systématiques des sans papiers, même politique sécuritaire, acceptation et soumission aux diktats patronaux sur la compétitivité, le coût du travail, les charges des entreprises.

L'exemple de la sidérurgie de Florange est éclairant. Après avoir créé l'espoir des sidérurgistes, JM Ayrault et Montebourg les déçoivent en capitulant devant les exigences d'Arcelor-Mittal. Au rebut la nationalisation et vive le plan social! Laurence Parisot a été entendue et bien au delà de ses demandes. Le plus grave, c'est le signal donné aux autres patrons de poursuivre la politique de restructuration, de démantèlement, d'abandon des entreprises. Le plus grave c'est de décourager les salariés, de les convaincre que le pouvoir politique ne peut rien contre les marchés et la finance.

Le plus grave c'est de donner du grain à moudre au Front national qui va surfer sur le désarroi des salariés. Les déclarations de la droite ne vont pas manquer sur le thème: ce gouvernement est incapable de gérer, il ment et ne va pas assez loin. Si le gouvernement souhaitait le retour rapide de la droite, il ne s'y prendrait pas autrement. Que de désillusions pour les électeurs socialistes et écologistes qui en plaçant Hollande en tête de la gauche à la présidentielle croyaient au changement de politique!

Pour s'exonérer de sa responsabilité, le parti socialiste accuse le front de gauche de ne pas voter les éléments du budget et de faire le jeu de la droite au parlement. Mais l'ensemble du budget proposé s'inscrit dans la politique d'austérité contrainte par le traité européen de Sarkozy que François Hollande a signé sans en changer une virgule. Le Front de Gauche le réaffirme, il ne votera pas l'austérité quel que soit le gouvernement qui la propose. C'est clair et transparent.

Le candidat Mélenchon l'a développé durant la campagne électorale et les élus front de gauche l'appliquent. Les 4 millions de voix obtenues par le Front de gauche étaient indispensables pour faire tomber Sarkozy. Elles vont peser pour ouvrir une perspective à gauche contre l'austérité. Le front de gauche appelle à l'union les socialistes, les écologistes, les syndicalistes, les travailleurs pour bâtir une nouvelle majorité de gauche autour d'un programme partagé de partage des richesses, d'indépendance nationale, de transition écologique et de  la refonte du système politique.

Le rassemblement est possible. La déception ne doit pas conduire au désintérêt politique. Au contraire la politique a besoin de tous pour sa rénovation, pour l'action collective,  pour la transformation progressiste de la France!

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