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Le blog de José Espinosa
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12 janvier 2013

Bonne année?

Je m'apprêtais à renouveler mes souhaits pour la nouvelle année quand BFMTV m'apprend que l'aviation française bombarde les villes maliennes. Bien que préparé par les "éléments de langage" du pouvoir assisté des médias depuis plusieurs semaines, ma surprise est totale suivie aussitôt de mon indignation. Comment F.Hollande et son gouvernement écolo-socialiste peuvent-ils faire la guerre sans que le parlement national ne puisse donner son avis? Même si la constitution le permet, cela ne justifie pas qu'un chef d'état se déclarant socialiste l'applique inconditionnellement. C'est trahir la pensée mitterandienne du"coup d'état permanent" qui refuse le pouvoir d'une seule personne. Je pensais très naïvement que le président aurait emballé sa décision d'un semblant démocratique. Même pas!

Cette digression faite, j'en viens au problème de la guerre. Pense-t-on sérieusement que les questions politiques puissent trouver des solutions durables et positives par l'utilisation des armes et par l'intervention militaire de pays étrangers aussi proches soient-ils? Je ne le crois pas. Tous les exemples du passé le démontrent. Jamais les forces militaires n'ont réglé les situations. Au contraire, les conflits armés exacerbent les colères et les frustrations. Les récentes interventions en Lybie, en Irak, en Afghanistan devraient amener les peuples à s'opposer aux guerres. A chaque fois, les puissances étrangères intervenantes ont mis en place des pouvoirs corrompus, dictatoriaux, islamistes radicaux. Par contre ces pays ont été ravagés, détruits, et les peuples ont physiquement morflé. Quels résultats!

Au Mali, j'ai bien peur que la guerre engagée par la France au nom de l'anti-terrorisme ne soit en réalité qu'une guerre pour défendre les intérêts d'Areva et d'autres entreprises qui pillent le peuple malien. Je doute fort que le peuple malien soit heureux de recevoir bombes, mitraille et occupation étrangère demandée par un gouvernement malien largement contesté. Bien sûr, les maliens ne souhaitaient pas l'arrivée des islamistes outranciers et fanatiques, c'est contraire à l'hospitalité légendaire des peuples qui forment le Mali. Mais ils refusaient la guerre que Paris voulait leur imposer. D'autres options existaient mais les partisans de la Françafrique ont bloqué les négociations, ignoré les forces progressistes pour imposer la seule voie décidée depuis des mois: la guerre à tout prix!

Les premiers résultats nous parviennent: des morts de chaque côté, la désolation, la fin de ce qui restait de démocratie et de libertés. sans compter le coût financier que les deux peuples devront payer car au final ce sont les peuples qui paient pour le grand profit des firmes notamment françaises qui arment les uns et les autres belligérants. Je constate que notre président ne sait pas combien de temps cela va durer. L'enlisement comme en Afghanistan? Les va-t-en guerre se rangent à sa décision dans un bel ensemble harmonieux. Troublant n'est-ce pas?

Autre motif d'inquiétude, la négociation sur la "sécurisation de l'emploi". "Historique!" annonce joyeusement le représentant du Médef. Pour le patronat certainement. Pour les salariés c'est une autre histoire. Les patrons ont obtenu ce qu'ils demandent depuis 50 ans que je suis de près les évènements soit la possibilité de licencier sans contre partie. C'est fait. Contre le paiement d'une taxe sur les contrats courts dont on ne sait de combien elle est, les patrons vont pouvoir débaucher sans prévoir de plan social, au grè du taux de profit qu'ils souhaitent relever toujours plus pour que les pauvres actionnaires ne vivent pas de mendicité. On sent l'approche au combien humaniste des dirigeants patronaux. Je les comprends car il faut cajoler davantage ceux qui font travailler les autres que ceux qui travaillent pour eux, c'est bien connu. Ce qui m'indigne le plus, c'est la position conciliante des syndicats CFDT, CFTC, CGC qui ont capitulé en rase campagne. Heureusement que la CGT et FO ont tenu bon. En donnant plus de force au patronat, ces organisations prennent la responsabilité d'encourager les fermetures d'entreprises, les délocalisations, les licenciements boursiers. L'accord entaille profondément le code du travail qui était la seule protection des salariés et qui aurait du être amélioré.

A terme, les travailleurs, les jeunes ne l'accepteront pas. Le chemin du rassemblement et de la lutte sera trouvé pour obliger gouvernement et patronat à partager la richesse en créant de l'emploi et de la croissance sociale et salariale, seule issue positive au chômage de la population!

Etant de nature optimiste, je vous souhaite une bonne et heureuse année pleine d'espérances, de luttes et de conquêtes sociales avancées.

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