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Le blog de José Espinosa
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24 mars 2014

Réveil douloureux!

Avertissement sérieux à l'égard du gouvernement socialiste, les élections municipales traduisent l'ampleur du mécontentement populaire. L'abstention record (près de 40%) pour ce type de scrutin marque un délitement de la 5ème République et un rejet du système anti-démocratique qui exaspère l'électorat. L'abstention frappe lourdement le parti socialiste responsable de la politique d'austérité alignée sur les recommandations de Bruxelles.Il s'agit bien d'une abstention politique et non d'un désintérêt de la chose publique. Les Français se détournent des urnes quand ils considèrent être abandonnés par ceux qui trahissent leur confiance.

Dans ce contexte, le FN gagne en pourcentage mais ne réalise pas la poussée espérée ( échec de la députée FN dans le Vaucluse). Encore une fois, l'électorat FN représente à la fois une radicalisation d'électeurs de droite déboussolés par les guerres fratricides de l'UMP et une volonté de certains d'affirmer leur désaccord avec le gouvernement. Le danger c'est l'ancrage local et la banalisation du vote FN . Les médias, les "affaires" et la politique antisociale de nos gouvernants alimentent ce vote dangereux pour la démocratie.

Ce matin la droite jubile car sa marche pour la reconquête du pouvoir est montée d'un cran. Mais les jeux sont loin d'être faits. En pourcentage,le gain est visible mais en voix, elle n'est pas au bout du chemin. Elle mise sur le mécontentement populaire qui, sans changement de cap gouvernemental, va s'accumuler dans les prochains mois.

Grand perdant , le PS est désavoué dans ses terres ancestrales (Nord, Pas de Calais, Bouches du Rhône, Sud Ouest) Partout les représentants du gouvernement paient le prix fort. Quand il a réussi à briser le Front de gauche pour recréer une union de la gauche factice, il subit la même débandade à l'exception de quelques rares villes.

Contrairement à ceux qui pensaient localiser le scrutin municipal, on en vérifie la portée nationale sans précédent.

Et le Front de gauche me direz-vous? La réalité des chiffres m'autorisent à affirmer que c'est la force qui surprend par sa capacité à devenir une clé décisive pour le second tour. C'est d'autant plus vrai à Paris comme dans toutes les villes où le Front de gauche a tenu bon. Il serait catastrophique pour la gauche si le PS refusait de donner la juste place à ses représentants. J'espère que la raison l'emportera sur les magouilles et les querelles personnelles. Dimanche prochain, pour empêcher la déferlante à droite, toute la gauche doit se rassembler avec toutes les composantes dans le respect des diversités et des sensibilités.

Ces premiers éléments de réflexion,  je les affinerai dans les jours à venir.

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