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Le blog de José Espinosa
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2 mars 2016

La déraison de Philippe Marlière!

A trop vouloir prouver, Philippe Marlière s'égare dans des ressentiments proches de la rancoeur. Son dernier billet sur la "chevènementisation de Mélenchon" ressemble à la crucifixion de la proposition de candidature de Mélenchon. Certes que Philippe ne soit pas en phase avec la candidature, je peux comprendre mais pourquoi le déglinguer?

"Mélenchon inscrit son action dans la pratique de la Ve république"? Examinons l'argument. Jusqu'à preuve du contraire, tous les candidats présidentiels, législatifs, cantonaux et municipaux s'inscrivent dans la constitution de 58 soit dans le système instauré par De Gaulle. Justement , pour combattre la Ve, la remplacer par un autre système à définir par les citoyens eux-mêmes, il nous faut prendre le pouvoir. Le seul moyen de le faire étant de gagner l'élection présidentielle. Mélenchon propose cette perspective à l'ensemble des citoyens sans préjuger de leur vote, sans demander aux électeurs leur vote passé, sans les modeler. Il offre la possibilité d'élire le dernier président pour passer dans un autre système que la "constituante" formée d'élus tirés au sort et d'élus désignés par les assemblées de citoyens s'ingéniera à organiser. Cet enjeu ne vaut-il pas la peine de s'engager, de s'impliquer dans le système pour le démolir? La personnalisation que je réprouve tant m'apparait la condition nécessaire quoiqu'insuffisante pour gagner une majorité d'électeurs. Celui qui incarnera le changement en 2017 possèdera toutes les chances de basculer la table.

"Mélenchon, un républicain nationaliste"? Pour un peu, Philippe, tu oserais l'assimiler aux thèses du FN. Soyons sérieux. En proposant un protectionnisme solidaire, Méluche apporte une réponse aux problèmes ressentis par nos paysans, nos salariés, nos jeunes tout en aidant les peuples des autres pays. En finir avec la dérèglementation européenne, élaborer des droits salariaux et une harmonie fiscale, c'est le contraire d'un repli nationaliste. Chaque intervention, chaque prise de parole précise son engagement universaliste qui induit de nouveaux rapports sociaux entre pays du Nord et ceux du Sud, basés sur des coopérations économiques à égalité  et non plus de domination. As-tu oublié le discours du Prado? N'as-tu pas lu "les harengs de Bismarck"? Ressaisis-toi mon vieux! Critique ce qui est critiquable mais je t'en conjure, pas de procès!

"Un logiciel qui date de la IIIe république"? Proposer d'éradiquer un système qui produit les inégalités c'est archaïque? Il me semble entendre Gattaz s'échinant à déconsidérer les combats de la classe ouvrière. La modernité , c'est  d'examiner le réel, de le travailler pour abolir l'ordre existant. Un vieux barbu l'a déjà claironné à son époque et c'est toujours d'actualité quand on voit comment l'uberisation, la délocalisation, la mondialisation démolissent les moyens de production et les hommes qui les utilisent. Proposer une écologie politique liée aux revendications sociales et économiques en faveur des travailleurs intellectuels et manuels, c'est d'une modernité jamais affirmée. Son logiciel, il est ancré dans le 21e siècle: la révolution citoyenne qui permet à chaque individu de compter pour un, de prendre son avenir en main.

Une démarche verticale"? Certes l'annonce de sa proposition de candidature a surpris ceux qui voulaient l'être, elle ne pouvait passer par d'autres canaux. A moins de demander l'autorisation à qui? Mélenchon est le seul qui s'est exprimé contre les "primaires" avec le parti socialiste. La clarification s'imposait. Preuve que ça marche, le débat  sur 2017 grandit alors que socialistes, communistes, écologistes attendaient l'automne pour débuter des négociations sur d'éventuelles candidatures aux législatives. Allons plus loin, soumettre sa stratégie entre les mains des "insoumis" n'est-ce pas le contraire de la verticalité? Parlons d'horizontalité, de latéralité et faisons-la vivre. Quoi de plus démocratique que de donner la parole à tous ceux qui souhaitent la prendre?

Philippe , je t'en prie, revois ta copie. Plutôt que dénigrer, entre dans le débat d'idées pour aider à construire une candidature de combat anti système. Nous sommes le peuple des "insoumis". Insoumis au patronat, insoumis aux traités européens, insoumis au gouvernement, insoumis aux inégalités, insoumis aux guerres. Il y a place pour tous, il y a place pour toi. A bientôt!

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Commentaires
M
Du coup, j'ai lu le billet de Marlière : ah oui, ouf ! Il tape dur et, à mon avis, avec beaucoup de mauvaise foi.
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P
Je viens de lire le billet de Marlière. Certes, il est sans doute exagérément (?) polémique par rapport à JLM qui n'est certainement pas le fossoyeur du Front de gauche (il y en a d'autres). C'est même un peu pathétique de continuer à vouloir se revendiquer (avec quelques-uns) d'une formation dont - ne lui déplaise - on ne risque pas de "rallumer les braises", vu qu'elles sont devenues cendres( tribune dans L'Huma d'il y a deux jours). En ce sens, on ne peut pas accuser JLM de ne pas prendre ses responsabilités, même sous la forme candidature "présidentialiste" et avec son goût prononcé pour la personnalisation. Il n'a guère le choix dans un système électoral Ve république c'est vrai, et c'est valable pour toutes les candidatures éventuelles de gauche (la vraie).<br /> <br /> Pour autant, certains des problèmes posés par Marlière (en vrac,le souverainisme, le rapport aux revendications sociales, ce que ferait un gouvernement réellement de gauche... bref, le contenu politique d'une campagne) ne peuvent être évacués, car ce sont des questions de fond, pour l'instant, en tous les cas, peu éclaircies. Souhaitons qu'elles le soient rapidement... <br /> <br /> <br /> <br /> Paul
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