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Le blog de José Espinosa
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22 juin 2009

Le petit roitelet!

Il en avait rêvé, il l'a réalisé.

En imposant le droit constitutionnel donné au Président de parler devant le Congrès, droit avalisé par les socialistes, Sarkozy souhaitait renforcer le caractère présidentiel de la cinquième république en revenant 150 ans en arrière. Aujourd'hui, c'est fait. Comme un monarque, il paradait à la tribune devant les parlementaires Ump, modem et socialistes ( les communistes, les verts, les élus du parti de gauche ayant refusé d'aller à Canossa, l'honneur de la gauche était préservé!).

Que l'Ump et les ministres socialistes de Sarkozy soient subjugués, passe encore mais que des dirigeants socialistes nous expliquent qu'il fallait bien être là mais que çà ne servait à rien, comprenne qui pourra!

Revenons à cette farce Versaillaise puisque c'est le lieu choisi pour affirmer l'état d'esprit républicain. Quand le roi Louis, quatorzième du nom, paradait, au moins le pays jouait un grand rôle, la France prospérait malgrè les inégalités, le monarque absolu développait les arts, les sciences et les techniques ainsi que l'appareil étatique. Avec Sarkozy, ça ressemble à Louis mais le seizième autrement dit le monarque sans grandeur, celui qui méprise son peuple, qui affaiblit la nation et propose la brioche à ceux qui n'ont plus de pain.

Loin de moi l'idée de défendre la royauté même la plus éclairée car la monarchie est l'antithèse de ma vision démocratique mais je ne résiste pas à la comparaison entre les grands et les petits d'entre eux.

Une politique plus dure pour le pays!
Plus sérieusement, que nous propose Sarkozy dans son discours ? La poursuite de sa politique en l'accélérant: réforme des retraites pour allonger la durée des cotisations et prolonger le travail jusqu'à 67 ans, renforcement de la fiscalité indirecte avec l'impôt- écolo, travail le dimanche pour le plus grand nombre, privatisation de la poste , allègement des charges patronales.
Rien de neuf pour la majorité du peuple qui l'a sanctionné dans les urnes le 7 Juin. Pas de coup de pouce au Smic, rien contre les délocalisations, aucune mesure salariale, pas de relance sociale ni économique. Une disgression sur la burqua en ne se prononçant pas, tout est dans l'art de paraitre. C'est le show anglo-saxon!
Conscient du véritable score obtenu aux européennes ( 10% des électeurs inscrits et perte de 7 millions de voix) , il annonce que les principales mesures ne verront le jour qu'après mars 2010. Les régionales seront passées par là et il ajustera. Entre temps, le remaniement ministériel lui permettra de faire diversion en utilisant d'autres socialistes prêts au partage du gâteau.
Mais le chômage, les fermetures d'usines, les hausses des prix continuent. Il faut bien que le petit peuple paie la crise que sa politique a développé. Les dizaines de milliards d'euros donnés aux banquiers et aux industriels doivent trouver compensation. Comment? En accentuant l'austérité pour les salariés, les retraités, les jeunes. Mais allez-vous me rétorquer, Sarkozy, la main sur le coeur, a déclaré au Congrès qu'il ne pratiquerait pas la politique d'austérité. C'est vrai, il va lui trouver une appellation plus sociale pour camoufler la réalité. N'empêche, comment vous qualifiez une politique qui réduit les crédits d'état, une politique qui comprime les revenus salariaux, une politique qui diminue le nombre de fonctionnaires dans l'éducation nationale et dans les hôpitaux, une politique qui accélère la hausse  des prix à la consommation? Certainement pas une politique de relance!

Changer le volatile au plus vite!

Comme je l'indique dans le titre choisi ce soir, la France ne dispose que d'un petit oiseau pour nous gouverner. Ce qui confirme bien qu'il nous manque une gauche digne de ce nom pour le remplacer. C'est tout le problème. Immense problème car l'union et les alliances n'est pas la seule question en débat. Il faut rediscuter des actes concrets à réaliser si nous accédons au pouvoir: politique salariale, industrielle, écologique, européenne et internationale. Sujets de débats entre gens de gauche et entre gens du peuple.
Sans attendre, discutons-en!

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