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Le blog de José Espinosa
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19 avril 2010

C'est reparti !

Le paysage politique français demeure complexe pour qui  ne s'intéresse qu'épisodiquement à la politique de notre pays. Les élections régionales, marquées par l'échec du parti présidentiel et par l'impact de l'abstention, clôturent une séquence politique qui va conditionner la suite des évènements.
Le pouvoir sarkozien en sort très affaibli ce qui ne manquera pas d'accélérer la crise politique au sommet de l'état. Déjà des dissensions apparaissent au travers de déclarations contradictoires sur quelques aspects de la politique poursuivie. Souvent elles touchent à la manière de mettre en oeuvre la musique gouvernementale, jamais sur le fond. Mais on sent bien que de premiers craquements préparent les prochaines manoeuvres en vue de l'élection présidentielle. La droite réfléchit à une éventuelle relève car n'étant plus certaine que Sarkozy soit le mieux à même d'assurer la gagne en 2012. D'où l'éclosion de candidats virtuels tels que Villepin, Juppé, Coppé, et d'autres chargés d'occuper le terrain pour capter les déçus du sarkozysme et empêcher la débâcle qui se profile. J'en suis convaincu.
A gauche, on se prépare à l'alternance probable.
En conservant leurs régions et en gagnant la corse, les socialistes sortent ragaillardis de l'élection et du coup se rangent derrière leur première secrétaire qui vient de marquer un point décisif dans la course pour être désignée candidate. Fabius vient de l'adouber. Reste à savoir ce que décidera DSK. Quand à Manuel Vals, il n'a que peu de chance vu le programme libéral qu'il claironne partout sachant très bien que le parti socialiste ne peut gagner les élections qu"à gauche". Reste à savoir la position que le PS prendra sur la question des retraites. Si j'en juge par les déclarations et les écrits lus et entendus ici ou là, je m'attends au pire.
Europe écologie, malgrè un recul en voix et en pourcentage, demeure la deuxième force à gauche. Rassemblement hétéroclite, Europe écologie doit clarifier son positionnement, Cohn Bendit essayant d'en faire une machine centro libérale arrimée au PS tandis que Cécile Duflot s'efforçant de l'ancrer à gauche. Tout ça avec de multiples nuances et contradictions traduites par l'existence de courants divers au sein même des Verts et bien au-delà.
Et le Front de Gauche dans tout ça?
Seul mouvement à avoir gagné des voix (plus de 100 000 électeurs), il devient la troisième force de la gauche, devançant le NPA de Besancenot qui connait sa première crise interne .
Le front de gauche doit s'élargir en agrégeant d'autres forces ou mouvements et ne pas rester cantonnés à trois partis (PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire). Mais cela ne suffit pas, il doit s'ouvrir à des forces syndicalistes, associatives, mouvementistes et également aux adhésions individuelles de celles et ceux qui ne souhaitent pas "s'encarter". Ainsi, nous passerions du cartel d'organisations à un mouvement populaire plus vaste apte à créer la dynamique victorieuse. Ce qui suppose des comités front de gauche dans les localités, les entreprises, les quartiers relayés au niveau départemental, régional et national.
Le Front de gauche doit se doter d'un projet gouvernemental, discuté, débattu et approuvé par les comités pour que tous les acteurs se l'approprient.
Le front de gauche doit se mettre d'accord sur les candidatures pour les cantonales, les législatives et la présidentielle.
Ces propositions portées par le parti de gauche bousculent pas mal mais finalement poussent à la réflexion sur les conditions de l'établissement du rapport de forces nécessaire pour ouvrir la porte du changement réel et cela sans passer sous silence l'action indispensable pour défendre dès maintenant les intérêts du monde salarial notamment sur les retraites et les conditions de vie.

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