Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de José Espinosa
Le blog  de José Espinosa
Publicité
Newsletter
Le blog de José Espinosa
Archives
23 janvier 2012

Hollande fait du sur place!

Le candidat socialiste nous avait prévenu. Son discours du Bourget allait casser la baraque. Enfin on allait pouvoir mesurer la pugnacité de celui qui s'autoproclame gagnant de la présidentielle.

Quelle déception pour celles et ceux qui s'apprêtent à voter pour lui. Leurs attentes sur les salaires, sur les retraites qui ont mis en lutte des millions de salariés, resteront sans réponses positives. L'emploi, première inquiétude des français, Hollande y répond en affirmant qu'il n'embauchera pas de fonctionnaires supplémentaires. Adieu les titularisations des contractuels de la fonction publique. Les postes d'enseignants, 60 000 nominations alors que le gouvernement actuel en a supprimé plus de 100 000. Pour renforcer le système éducatif, le candidat PS propose les redéploiements des effectifs. Pas mieux que Luc Chatel.

L'Europe, Hollande prévoit de rencontrer Angela Merkel pour en discuter mais sur quel projet, sur quelles propositions, le néant. Regrettable alors que les français ont rejeté massivement le traité constitutionnel. On aurait pu penser que les socialistes, sachant les difficultés de leurs camarades espagnols, grecs, italiens et portugais, en tireraient les leçons et mettraient en débat des solutions nouvelles pour sortir de la crise. Force est de constater qu'aucune proposition n'est émise pour combattre la voracité des banques et des financiers.

Seul élément positif : l'affirmation du retrait d'Afghanistan.

Bien sûr, les phrases grandiloquentes sur la filiation avec l'histoire de notre pays n'ont pas manqué. Sa trajectoire personnelle, ses références à Mitterand, Jospin ont du faire chaud au coeur de certains mais tout cela est bien inconsistant pour le peuple de gauche en recherche de fortes idées pour casser les reins de la finance et pour chasser le locataire de l'Elysée.

La victoire de la gauche ne peut reposer sur le flou ni sur la peur de l'extrême droite. La victoire de la gauche se fera sur la conviction d'une autre politique économique et sociale qui mettra au pas les spéculateurs, qui partagera la richesse nationale, qui donnera de nouveaux droits au monde du travail, qui s'opposera au traité de Lisbonne et qui changera les institutions de notre république.

Rien dans le discours sur les rapports avec le Front de gauche alors que nous représentons la deuxième force politique de la gauche. Veut-il donner une indication à ses militants? Nombreux sont les socialistes attachés à l'union de la gauche qui ne comprendront pas une telle cécité. Nous ne nous résignons pas à l'éclatement, à la division, au mépris. Nous poursuivrons le dialogue avec les millions de militants, électeurs, amis socialistes sur les questions centrales qui nous préoccupent. Le Front de gauche et Mélenchon représentent l'avenir de la gauche attachée aux valeurs du Front populaire, de la Libération , de Mai-juin 68 et des années Mauroy.

L'actualité m'oblige à différer l'article sur "la peur d'un 21 avril". Mille excuses pour les lecteurs. A bientôt.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité